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 run, light up — josefina

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MessageSujet: run, light up — josefina   run, light up — josefina Icon_minitimeJeu 22 Fév - 14:29


✰ ✰ ✰
And I can barely look at you but every single time I do, I know we'll make it anywhere,
Before the time runs out, there's somewhere to run, wake up.

Assis dans son 4x4 bmw, Tao regarde depuis quelques minutes son téléphone portable sur lequel est inscrit le nouveau lieu de résidence de sa femme. C’est sa jeune stagiaire @Scar Lightman qui l’a retrouvée.  Au début il ne voulait plus en entendre parler, après de longs jours passés à ruminer en laissant les volets de son appartement de gramcery park, Tao avait fini par accepter d’aller lui rendre visite, pour comprendre. Pourquoi avec autant d’argent, Joe n’était-elle pas partie à l’autre bout du monde ? Et si il avait compris qu’il s’était fait avoir en beauté par ce visage doux et angélique, tout lui avait pourtant paru … si réel. Il n’était pas du genre à mentir ou à jouer la comédie mais il se demandait comment la jeune femme avait pu si bien le manipuler. De ses larmes de crocodiles au moment où il lui avait demander de l’épouser à leur mariage sur la plage d’hawai au cours duquel, Josefina n’avait fait que rire aux éclats il n’arrivait pas à concevoir qu’on lui puisse être si bonne comédienne. Les yeux plongés dans l’horizon de cette rue de greenwhich, Tao se demande s’il ne devrait pas tout simplement tirer un trait sur cette histoire. Il ferait mieux de repartir et de tenter de reconstruire sa vie car il n’avait plus de temps à perdre. Lui qui rêvait d’une famille, voyait ses espoirs s’envoler en même temps que Josefina et son compte en banque. Il finit finalement par ouvrir la portière de sa voiture, d’un pas décidé comme pour se donner du courage, il franchit la porte du bar dans lequel est censé se trouver sa femme. Oui car elle reste sa femme malgré tout. Dès qu’il entre, c’est instantané, il la remarque au loin avec sa chevelure en cascade. Elle ne le voit pas car elle s’occupe de ranger la vaisselle dans les étagères derrière le bar, l’effet de surprise ne sera que meilleur se dit l’informaticien. Il s’approche du comptoir, à cette heure de l’après-midi il n’y a pas beaucoup de clients dans le bar. — C’est drôle, avec 5 millions de dollars en poche je t’imaginais sur une plage à l’autre bout du monde lança Tao d’une voix calme et presque ironique tant la situation était étrange. Joe mit un certain temps avant de se retourner, certainement surprise de le trouver ici. Il voulait la regarder droit dans les yeux pour voir sa réaction et la confronter à la peine qu’elle lui avait fait éprouver depuis plusieurs semaines.


Dernière édition par Tao Wang le Lun 26 Fév - 18:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: run, light up — josefina   run, light up — josefina Icon_minitimeLun 26 Fév - 15:52


 
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« Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer. »
La vie se déroulait... et je voulais y mettre un adjectif, tant tristement était le seul qui me venait en tête. Je voulais me voiler la face. Accepter que mes sentiments pour Tao devaient être étouffés, que ma trahison avait sauvé ma famille des dettes, mais aussi sorti mon neveu de l'hôpital. Pourtant, je n'y arrivais pas. J'avançais avec les regrets et les remords enchaînés à mes chevilles. Chaque jour, je pleurais mon mari, mais aussi ma famille – puisque j'avais coupé les ponts avec eux également, pour les protéger de cet homme qui avait juré de leur faire du mal, si je révélais la vérité à Tao sans mener à bien notre... contrat. Contrat que j'avais voulu rompre, car mes tentatives de séduction m'avaient amené bien plus qu'un mari à arnaquer, à dépouiller pour le bien de ma famille. J'avais gagné l'amour dans cette histoire, pour le perdre tout aussi vite.

Ce jour-là, je bossais au bar. Ce boulot était minable, mais je n'avais pas le choix. Tout l'argent que j'avais récupéré avait servi à éponger les dettes de ma sœur suite à l'accident de son fils, et l'argent promis par mon maître chanteur leur servirait également à eux, puisqu'il avait promis de les mettre à l'abri du besoin. Je n'avais pas gardé un centime... ni même les parts de la société appartenant à Tao. Je n'avais plus rien, jamais ma vie n'avait été si difficile qu'aujourd'hui. Lorsque j'étais plus jeune, ce n'était pas facile pour notre famille certes... mais au moins étions nous ensemble. Aujourd'hui, j'étais seule. Pauvre. Je travaillais d'arrache pied dans ce bar pour payer mes factures et je me faisais draguer en prime par de gros dégoûtants. J'étais occupée à ranger de la vaisselle dans une armoire lorsque j'entendis sa voix. La surprise me fit lâcher une assiette, qui s'écrasa au sol dans un bruit effroyable. J'osais à peine me retourner, songeant qu'il s'agissait sans doute d'un mirage, du fruit de mon imagination... je restai figée quelques secondes, la gorge serrée, avant de finalement oser me retourner. Car oui, j'avais besoin de courage pour affronter le regard de cet homme que j'aimais, et que j'avais brisé et ruiné. Nos regards se croisèrent, et je portai une main à ma bouche pour étouffer un cri de surprise. Mes yeux se remplirent de larmes contre lesquelles j'essayai en vain de lutter. Il n'avait jamais été mon type d'homme, et pourtant apprendre à le connaître l'avait rendu beau à mes yeux. Il l'était toujours, bien que ses cernes parlaient pour lui concernant son état. J'accrochai désespérément mon regard au sien, y cherchant l'étincelle que j'aimais tant... sans la trouver, pourtant. Ma tristesse m'envahissait, me dépassait complètement. Si jusqu'alors j'avais réussi à la maîtriser, voir Tao ici me jetait dans un trouble que je n'aurais cru possible. « Je... Tao » murmurai-je d'une voix brisée, sans savoir quoi ajouter. Les mots me paraissaient dérisoires. « Comment m'as-tu trouvée ? » interrogeai-je alors, persuadée jusqu'ici d'avoir toujours été bien cachée – ce qui était sans doute naïf de ma part, malgré la taille de la ville appelée Big Apple.  
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MessageSujet: Re: run, light up — josefina   run, light up — josefina Icon_minitimeMar 27 Fév - 16:27

Lorsqu’il entendit l’assiette se fracasser en mille morceaux contre le sol, Tao se dit qu’ilavait créé l’effet de surprise qu’il espérait. Il voulait surprendre sa femme, la mettre devant le fait accompli comme elle avait osé le faire en mettant les voiles il y a de ça quelques semaines. Le quarantenaire n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait ici. Pourquoi n’avait-elle pas fuit New-York avec tout cet argent ? Il la regarde, malgré la colère qu’il peut éprouver face à sa femme, il a la gorge serrée lorsqu’il la voit avec les larmes aux yeux. Tao c’est un vrai gentil, le genre d’homme qui ne fera pas de mal à une mouche et qui a souvent été vu comme le meilleur ami sympa auprès de la gente féminine. C’était sûrement une raison pour laquelle à 46 ans il avait été marié une fois, fiancé une fois puis de nouveau marié à … Josefina. Son ami et avocat lui avait conseillé d’entreprendre une procédure de divorce, ou un détective privé pour retrouver sa trace et se défaire de ces liens qui lui faisaient tant souffrir. Cependant il faut être réaliste, ce n’est pas en signant un simple bout de papier que tout redeviendra dans l’ordre pour l’informaticien. Elle balbutie, elle ne sait pas quoi dire. Tao reste figé sur elle, comme s’il attendait une explication, une bonne raison à toute cette mascarade dont il en avait été la marionnette. Tout ce qu’elle trouve à lui demander c’est comment est-ce qu’il l’a trouvé ? Tao émet un sourire, qui n’exprime absolument pas la joie mais l’ironie, l’ironie du sort face à laquelle il se trouve. Une fois encore, l’asiatique à l’impression qu’elle se moque ouvertement de lui et il n’est plus vraiment sûr de vouloir continuer cette conversation. — C’est vraiment tout ce que tu trouves à me dire ? lâche-t-il déçu par l’attitude de la mexicaine. Il réprime une moue de dégoût. Il a envie de vomir, comment a-t-il pu croire que la femme qui est face à lui est la femme de sa vie ? — J’étais pas sûr de vouloir te retrouver, on m’a un peu mis devant le fait accompli … mais quand j’ai vu que tu étais ici à New-York, j’ai eu envie de comprendre ce qui t’avait poussé à faire ça. J’ai cru que tu avais une bonne raison mais à en voir ta réaction je me suis sûrement trompé finit-il par dire lassé par la situation et ce que Josefina venait de lui demander pourtant ses yeux embrumés de larmes laissaient penser à l’asiatique qu’il y avait encore un espoir.
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MessageSujet: Re: run, light up — josefina   run, light up — josefina Icon_minitimeMer 28 Fév - 17:42


 
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« Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer. »
Je vis directement la déception sur le visage de mon mari. Je m'avançai vers le comptoir du bar, derrière lequel il se trouvait, sans faire attention aux morceaux de porcelaine qui s'étaient brisés sur le sol. Ma main droite se porta par réflexe vers la gauche, et je commençai à faire tourner nerveusement mon alliance autour de mon doigt – car bien entendu, je l'avais gardée. Je l'aimais, je ne voulais pas d'un divorce même si je savais que c'était ce qu'il allait réclamer. J'en étais persuadée. Il me demanda si c'était tout ce que je trouvais à lui dire, et je ne sus quoi répondre. J'étais partie là-dessus, parce que c'était plus facile de commencer par ça, plutôt que d'entrer dans le vif du sujet directement. Il poursuivit, puisque je ne disais rien, et m'avoua qu'il n'était pas sûr d'avoir eu envie de me revoir... mais qu'en apprenant que j'étais toujours à New-York, il était venu chercher des réponses auprès de moi. Quand mon mari me dit qu'il s'était trompé en pensant que j'avais sans doute une bonne raison, je criai presque – malgré moi : « non ! » Je me rendis compte de ce que je venais de faire, et de nouveau portai une main à ma bouche pour me forcer à me taire. Je ne pouvais rien lui dire, même s'il était tentant d'essayer de sauver mon mariage en lui déballant toute la vérité. J'avais peur pour ma famille, ils étaient menacés et je ne pouvais pas lutter face à cet ancien client de Tao et Elijah, riche comme Crésus, et prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait. Je me repris, il fallait que j'essaye de lui faire comprendre à quel point je regrettais tout ce qu'il se passait pour le moment. Mais comment ?! « Tao, je... je suis tellement désolée, je suis... sincèrement désolée pour tout ce que je t'ai fait » commençai-je, en sentant les premières larmes rouler sur mes joues. Je les essuyai d'un geste sec, et me forçai à continuer : « je ne voulais pas... je n'ai pas eu le choix, sache que si je suis ici c'est parce que je n'ai pas gardé cet argent ». Je me mordis la lèvre, je ne savais pas quoi ajouter. J'avais peur de trop en dire, ou pas assez. Qu'attendait-il au juste de cette entrevue ? Mon regard se baissa vers ses mains, que je ne pouvais distinguer. J'aurais aimé voir s'il avait toujours son alliance. « Je suis désolée, Tao. Je suis désolée » répétai-je, comme une automate. J'avais envie de me jeter à son cou, de lui dire à quel point je l'aimais. Je ne voulais pas qu'il puisse douter de mes sentiments, car ils étaient bel et bien réels malgré tout.  
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MessageSujet: Re: run, light up — josefina   run, light up — josefina Icon_minitimeJeu 1 Mar - 11:16

Il la regarde, il l’observe jouer avec son alliance, surpris qu’elle l’ait gardée sur elle en sachant ce qu’elle lui a fait. Elle joue avec comme pour attirer son attention sur son annulaire, comme pour lui faire comprendre qu’elle ne l’a pas oublié. Tao se redresse, il ne sait plus quoi penser, cette confrontation le déconcerte, il n’arrive pas à comprendre et Joe ne semble pas encline à lui avouer toute la vérité. Ce « Non » fortuite sorti de sa bouche ne fait que confirmer sa pensée. Elle a l’air d’être retenue par quelque chose mais il est incapable de dire quoi. Cette histoire le désarçonne, lui qui croyait avoir trouvé le bonheur auprès de la mexicaine, se retrouvait dans ce bar de greenwhich à tenter de recoller les morceaux de l’histoire. L’informaticien est bien conscient que quelque chose cloche mais il n’arrive pas à déceler le problème, lui qui pensait qu’ils seraient un couple totalement transparent, capable de tout se dire. Josefina lui avoue qu’elle est désolée, des larmes perlent sur ses joues et il ne peut s’empêcher d’y être insensible car au delà de tout ce qui a pu se passer il est toujours amoureux d’elle. Elle finit par dire qu’elle n’a pas gardé l’argent parce qu’elle n’avait pas le choix. Tao écarquille les yeux, surpris par cette confession. — Quoi ? attends ! Comment ça tu n’as pas gardé l’argent et comment ça tu n’as pas eu le choix ? demanda-t-il de plus en plus dans l’incompréhension même s’il commençait à entrevoir la lumière. Josefina s’ouvrait enfin mais il ne comprenait pas pourquoi elle ne lui en avait pas parlé avant de s’enfuir. Alors qu’elle continue de s’excuser, Tao s’imagine plusieurs choses dans sa tête, avait-elle des dettes ou quelque chose dans ce genre. — Si tu avais des problèmes tu aurais dû venir m’en parler … lâcha-t-il, encore une fois déçu par le fait qu’elle ne lui ait pas fait confiance. Il n’avait pas la moindre idée du sombre secret qu’elle cachait mais si elle avait eu des problèmes, elle aurait dû lui dire car après tout ils se sont jurés fidélité dans la joie comme dans le malheur. — Et si tu es tellement désolée, pourquoi est-ce que tu n’es pas venue me voir pour me dire tout ça. dit-il en se prenant la tête dans les mains tant il été déconcerté par la situation. Il laissa entrevoir sa main gauche qui contrairement à Josefina, ne portait plus son alliance. Il l’avait balancée contre le mur de son loft dans un moment d’énervement, il l’avait encore mais elle devait être perdue entre les piles de vêtements et d’emballages de chips qui jonchaient le sol.
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MessageSujet: Re: run, light up — josefina   run, light up — josefina Icon_minitimeJeu 1 Mar - 15:22


 
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« Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer. »
J'en avais trop dit. Mon mari écarquilla les yeux et me demanda des explications, par rapport à ce que je venais de lui avouer. Mais l'homme qui me tenait sous sa coupe m'avait bien prévenue : je ne pouvais rien dire à Tao, auquel cas il s'en prendrait à ma famille. Je me sentais prise au piège entre ses menaces, et l'amour que je portais à l'asiatique. Je secouai la tête de droite à gauche, l'air de dire que je ne pouvais rien lui révéler de plus. Tao insista, me dit que j'aurais dû lui en parler si j'avais des problèmes. Bien sûr, il avait raison... entièrement raison, et je le savais. Mais j'avais eu peur, tout simplement. « Je ne pouvais rien te dire Tao. Je ne peux rien te dire, j'ai... je n'avais pas le choix » répétai-je, ce qui ne l'avançait en rien – j'en avais bien conscience. « J'ai voulu t'en parler, tout t'expliquer pour régler cette... cette situation, mais il m'a menacée et... » m'embourbai-je, consciente que j'en disais beaucoup trop à mon mari. Il allait probablement se demander de qui je parlais. Quelle idiote j'étais ! Mes larmes redoublèrent quand je remarquai sa main gauche, qui ne portait pas son alliance. Le dernier groupe de clients du bar se leva et quitta l'établissement, nous laissant seuls Tao et moi. Je contournai le comptoir, et me rendis jusqu'à la porte pour tourner l'écriteau afin que les clients voient « CLOSE » en arrivant. En priant pour que mon patron, lui, ne la voit pas. Je risquais ma place, mais il fallait que Tao et moi discutions. Je revins au comptoir, j'avais envie de rester de son côté, de me loger au creux de ses bras pour pleurer de tristesse, de déception, de rage aussi. Je m'en voulais tellement de m'être laissée manipuler, d'avoir cédé à cette tentation ignoble pour sauver ma famille. Malgré mes envies, je passai derrière le bar et lorgnai sur les verres à whisky, en attrapant un mouchoir pour sécher mes yeux plein de larmes. Je ne disais plus rien, et mon mari restait avec ses questions et ses interrogations. Il fallait que je prenne une décision, et rapidement. L'avenir de ma relation se jouait maintenant. Sans doute pour me donner du courage plus que par réelle envie, j'attrapai deux verres de whisky et versai de l'alcool dans ceux-ci. J'en poussai un vers Tao, et bus d'une traite le doigt de whisky dans le mien, qui claqua sur le bar lorsque je l'y remis. « Je sais que tu mérites des explications... mais tu dois me promettre... tu dois me promettre de ne rien entreprendre. Il ne faut absolument pas qu'il apprenne que je t'en ai parlé ». J'avais encore des yeux rougis et plein de larmes, mais ma voix ne tremblait plus à présent. « Si tu ne peux pas me faire cette promesse, je... » ajoutai-je, sans savoir comment terminer ma phrase. Je ne te dirai rien aurait été tellement stupide ! J'en avais déjà trop dit.  
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MessageSujet: Re: run, light up — josefina   run, light up — josefina Icon_minitimeVen 2 Mar - 15:38

Visiblement la situation était beaucoup plus complexe que ce qu’il avait pu imaginer. Tao avait retourné les choses dans tous les sens lors de ces nombreuses journées à broyer du noir. Entre deux bières et un paquet de chips il avait pensé que Joe ne cherchait simplement que l’argent, que c’était une femme avare, et qui lorsqu’il l’avait demandé en mariage elle avait vu une autre ouverture : celle de lui voler les parts de sa société. L’informaticien n’aurait donc été qu’une marionnette dans l’arnaque du siècle. Cependant au fur et à mesure que la conversation avançait il commençait à comprendre que c’était bien plus complexe que cela n’aurait pu paraître. Josefina lui répète qu’elle n’avait pas le choix mais Tao est blessé, blessé qu’elle ne lui en ait pas parlé. Lorsqu’elle mentionne qu’un certain « il » l’a menacée, elle attire l’attention de Tao qui n’était pas sûr jusque là qu’elle lui dise la vérité. Après tout, l’informaticien avait imaginé pendant plus d’un mois qu’elle excellait dans l’art du mensonge et la comédie alors pourquoi est-ce qu’elle ne ferait pas la même chose maintenant. Une façon ni plus, ni moins de se sortir de cette situation. Joe sortit du comptoir pour fermer le bar. Tao ne savait pas s’il devait s’inquiéter mais au vu des larmes de la jeune femme il se dit qu’il n’avait rien à craindre et peut être qu’elle était sincère finalement. Un tas de questions se bousculaient dans sa tête, il ne savait plus s’il devait lui faire confiance et croire en ce qu’elle allait lui dire. La mexicaine repasse derrière le bar et sert deux verres de whisky, elle en balance un à Tao qui refuse d’un mouvement de main. Si c’est un grand adepte de l’alcool à tout heure de la journée depuis le départ de sa femme, il veut avoir les idées claires pour faire face à ce qu’elle s’apprête à lui dire. Il hausse les sourcils pour évoquer sa surprise lorsque Josefina avale son whisky d’une traite. Elle lui demande de promettre qu’il ne dira rien et qu’il ne faut surtout pas qu ‘ « il » l’apprenne. Tao ne sait pas de qui elle parle mais la façon dont elle a de se mouvoir lui laisse penser qu’elle est vraiment paniquée. Visiblement cet homme lui fait vraiment peur. Il voudrait la serrer dans ses bras, lui dire que tout ira bien mais il n’est plus sûr de rien dorénavant. — Je te promets que je ne dirai rien si en retour tu me promets de me dire la vérité. lui dit-il en la regardant droit dans les yeux comme pour essayer de tester sa sincérité. Il reste accoudé au bar, curieux de connaître le fin mot de cette histoire. Il espérait qu’elle ne se jouait pas de lui une énième fois.
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MessageSujet: Re: run, light up — josefina   run, light up — josefina Icon_minitimeSam 3 Mar - 16:14


 
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« Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer. »
Si je lui ai demandé de promettre de ne rien entreprendre, c'est pour la simple et bonne raison que s'il ne dit rien, mais tente de se venger de cet homme qui m'a manipulée et forcée à le ruiner... il finira par l'apprendre, d'une façon ou d'une autre. Ce qui me fait craindre le pire, pour ma famille, mais aussi pour Tao car je sais à présent de quoi ce monstre est capable. Je n'ai pas l'impression de pouvoir m'en sortir, mais je me perds dans les yeux de mon mari et aperçois dans ceux-ci une petite, toute petite lueur d'espoir. Je me mordille la lèvre, observe son verre qu'il a refusé de boire et qui reste sur le comptoir, entre nous. Il me promet qu'il ne dira rien, si je promets de lui dire la vérité. Je finis par hocher doucement la tête, sans lâcher son regard. Je m'approche du comptoir, prends mon tabouret et m'autorise à m'y asseoir – ce que je ne fais jamais pendant mon service, habituellement... mais il se trouve que j'ai fermé le bar. Je respire profondément, en tentant de rassembler mes souvenirs pour ne rien oublier. « Tout a commencé quand mon neveu a eu cet accident, peu après son anniversaire » commençai-je, sans donner plus de détails car je lui en avais, bien entendu, déjà parlé. « Nous nous sommes rapidement retrouvés dépassés par les frais médicaux, puisque nous n'avions pas d'assurance hospitalisation. Ma sœur a dû faire un crédit, moi également car elle ne pouvait pas emprunter assez avec son mari pour couvrir tous les frais... et c'est là qu'il est intervenu ». Je ne doute pas que Tao se languit de savoir qui est cette fameuse personne, je ne fais donc pas durer le suspense plus longtemps. « Est-ce que tu te souviens de cet ancien employé qui avait fait un esclandre dans les bureaux de la société ? Parce qu'il disait que vous lui aviez volé une idée de sécurité informatique, Elijah et toi ? », j'attends la réponse de Tao avant de poursuivre : « il me savait célibataire, et je suis persuadée qu'il m'avait entendu parler de mes problèmes à une autre femme de ménage. Il est venu me voir, et m'a proposé de rembourser intégralement les crédits de ma famille, ainsi que d'assurer leur avenir... si je te séduisais, jusqu'à parvenir à t'épouser et récupérer les parts de la société qui t'appartenaient ». En prononçant ces derniers mots, ma gorge se serre de nouveau et je m'empresse d'ajouter : « mais Tao, je veux que tu saches que si au départ, j'ai accepté pour ma famille... mes sentiments pour toi étaient réels. Je ne pensais pas m'attacher à toi, je... je pensais que ça serait facile, que je pouvais le faire pour sauver ma famille... je n'avais pas prévu que je tomberais amoureuse de toi ».  
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MessageSujet: Re: run, light up — josefina   run, light up — josefina Icon_minitimeMar 6 Mar - 11:06

Sa femme vient s’asseoir près de lui, elle prend place sur le tabouret à sa gauche. Tao se tient prêt, cette explication il l’a attendue depuis plusieurs semaines, nourrissant l’espoir que Josefina avait une bonne raison de faire ce qu’elle a fait. Elle commence par le début : l’accident de son neveu. La belle lui avait mentionné cette histoire de nombreuses fois, Tao avait même proposé de l’aider si besoin mais elle avait toujours argumenté qu’elle n’en avait pas besoin. Il ignorait tous ces problèmes d’argent, les crédits, finalement il se rendait compte qu’il ne connaissait pas grand chose de sa femme. Elle l’avait manipulé pour lui faire croire qu’elle avait tout de la femme parfaite, l’informaticien commençait à se demander si la femme qu’il avait épousée se trouvait bien en face de lui.  Elle continue son récit en évoquant son ancien employé. Tao lève les yeux au ciel pour se remémorer cet épisode. Elijah et lui avaient licencié cet homme pour faute grave, il devenait complètement fou, ils le soupçonnaient même d’avoir quelques problèmes psychologiques. Il criait à qui voulait l’entendre que les deux patrons de la société lui avaient volé son idée mais il n’en était rien. Il hocha de la tête pour faire comprendre à Joe qu’elle pouvait continuer son histoire. Il manqua de tomber de sa chaise lorsqu’elle lui raconta l’objectif de ce contrat avec cet homme. Il eut confirmation que cet employé devait vraiment être malade psychologiquement pour monter un plan de cette ampleur. Ceci dit, il avait réussi son coup. Il essayait de comprendre comment Josefina avait pu accepter ce compromis. Elle n’avait pas la même chance que lui, ni les mêmes moyens, Tao aurait peut-être fait la même chose qu’elle pour sa famille. Elle termina en lui disant qu’elle l’aimait sincèrement. L’asiatique grimaça quelque peu se refreinant à montrer un sourire même si cela lui faisait plaisir de savoir que tout n’était pas perdu. Il posa une main sur son front, cherchant quoi dire et quoi faire. Cette histoire paraissait tellement invraisemblable , digne de l’un de ces soap-opéra qu’il regardait dans l’après-midi depuis que sa femme avait mis les voiles. — Je regrette que tu ne m’aies pas mis dans la confidence plus tôt, on aurait pu changer les choses et ne pas en arriver jusque-là lâcha Tao dépassé par les événements. Il avait des relations et cet homme qui se permettait de faire chanter et de menacer sa femme n’aurait pas fait long feu, si l’informaticien s’en était mêlé. Il était complètement perdu, désorienté, avec Josefina qui se tenait à ses côtés, il se demandait s’il connaissait vraiment la femme assise à sa gauche. — Est-ce qu’il y a d’autres choses sur lesquelles tu m’as menti ? demanda-t-il soucieux de connaître la réponse.
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MessageSujet: Re: run, light up — josefina   run, light up — josefina Icon_minitimeMar 13 Mar - 20:54


 
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« Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer. »
Mes révélations semblaient jeter Tao dans le trouble. Il posa une main sur son front, et sembla réfléchir à ce que je venais d'oser lui avouer. Finalement, il me fit part de ses regrets quant au fait que je ne lui en avais pas parlé plus tôt. Doucement, je hochai la tête en essuyant quelques larmes qui roulaient encore sur mes joues. « J'ai voulu tout annuler, et venir t'en parler... mais il m'a menacée de s'en prendre à ma famille si je te disais quoi que ce soit » avouai-je alors. Cet homme m'avait fait peur, pour de bon. « Je n'ai pas osé le faire, Tao... pourtant, j'ai voulu tout arrêter. Mais j'ai eu peur ». Je n'avais même pas essayé d'imaginer ce que cet homme aurait pu faire à ma famille, mais il avait été suffisamment explicite pour parvenir à me faire le prendre au sérieux. Peut-être qu'avec le recul, je me rendais compte que je m'étais laissée manipuler comme une idiote... mais et si j'avais pris le risque, et qu'il leur était arrivé quelque chose ? Je ne me le serais pas pardonné. Finalement, mon mari me demanda si je lui avais menti pour autre chose – et je trouvai sa question légitime, dans le fond. J'avais perdu sa confiance, et aussi maigre était l'espoir de la retrouver... il fallait que je le saisisse. Je soupirai, en repensant à un épisode de mon passé qui m'avait profondément marquée... mais dont je n'avais parlé à absolument personne. C'était le plus grand secret de ma vie, je n'avais pas réellement menti à Tao mais plutôt... omis de lui en parler. « Je t'ai dit que je voulais des enfants... et c'est le cas, je rêverais d'être maman... mais ce que je ne t'ai pas dit – et je ne l'ai jamais dit à personne, pas même à ma sœur » commençai-je, en songeant surtout pas à ma sœur, puisque c'était son mari le responsable... en quelques sortes, « ... c'est que j'ai déjà été enceinte. J'étais très jeune, trop jeune pour ça. J'ai dû av... avorter » murmurai-je, en sentant ma gorge se nouer encore un peu plus. Je n'osais plus regarder Tao, à présent. J'avais honte. De moi, de ma misérable existence... de l'aimer, alors que je ne le méritais pas.  
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